Le sang de Delphine #Epilogue

4 Sep 2021 | Ecrits | 1 commentaire

Bonjour !

Le voici, le voilà, tout beau, tout neuf : L’épilogue du sang de Delphine ! Si vous ne l’avez pas déjà fait, je vous conseille de lire d’abord le chapitre 1, le chapitre 2, le chapitre 3, le chapitre 4, le chapitre 5 et le chapitre 6.

C’est ici que nous allons quitter nos deux protagonistes.

Il n’est néanmoins pas impossible que j’en écrive une sorte de spin-off dans le futur. Par contre ne vous attendez pas à un futur proche. Pour le moment, j’ai tellement de choses à partager avec vous. Les choses vont bouger dans les deux prochains mois. Mais je ne dis plus rien, vous verrez tout ceci en temps et heures.

Pour le moment, je vous souhaite une bonne lecture.

Le sang de Delphine – Epilogue

Delphine avait pris un jour de repos. Elle avait passé la journée à écrire. Cette fois, c’était la bonne. Tout était corrigé, elle était prête à envoyer son manuscrit à ses bêta-lecteurs.   

Une fois le fichier partagé, elle ressentit un mélange de joie, de satisfaction, d’excitation, mais également d’appréhension et d’angoisse. Oh, pas une angoisse paralysante, juste du stress. Elle se livrait enfin. On allait la lire, la critiquer, la juger. Même si les lecteurs qu’elle avait choisis étaient bienveillants, ils n’en restaient pas moins humains.  

Mais, cette fois-ci, elle était plus confiante. Elle avait gagné en estime personnelle depuis qu’elle avait réussi à être libérée de Dimitri. Le mal qui la rongeait depuis tant de temps s’en était allé. Elle ne faisait même plus de cauchemars.  

La porte de l’appartement s’ouvrit. Il était déjà 17 heures. Delphine ferma son ordinateur et alla accueillir sa fille avec une assiette de cookies qu’elle avait cuisinés plus tôt dans l’après-midi.  

— Alors ? Comment va ma grande bachelière ?  

Amandine attrapa un biscuit et le porta à ses lèvres. Elle répondit la bouche pleine :  

— Bof, je crois que je me suis plantée sur mon oral d’histoire.  

— Ah bon ? s’inquiéta Delphine.  

— Je suis tombée sur la guerre froide.  

Aïe. C’était le sujet qu’Amandine aimait le moins. Chose à ne pas faire, elle avait concentré toutes ses révisions sur la Seconde Guerre mondiale dans l’espoir de tomber sur ce sujet. Mais, visiblement, et c’était à prévoir, cela avait raté.  

— Comment ça s’est passé ?  

— Comme tu l’imagines. Je connaissais les événements, je n’avais juste plus les dates ni l’ordre. Le prof n’a pas arrêté de me dire « Ah non, ça, ça s’est passé avant. », « Et ça, c’était bien après ».  

La façon dont elle imitait l’examinateur fit éclater de rire Delphine.  

— Ne t’en fais pas, je suis sûre que ça a quand même été. Et pour la géo ?  

— Là, par contre, je suis tombée sur l’eau. J’ai été emballée, je pense que ça a bien été.   

Amandine était toujours très attentive aux injustices. Elle avait sûrement parlé du gaspillage de certains pays riches, du manque des pays pauvres. Delphine la voyait bien s’animer en récitant son texte de manière passionnée.  

— Si ça te dit, on se fait un resto ce soir ?  

Amandine fronça les sourcils.  

— Maman, je sais très bien qu’on n’a pas les moyens.  

— Taratata. Tu viens de terminer tes épreuves du bac, ça se fête.  

— J’ai pas besoin qu’on fête ça. Tu veux pas plutôt qu’on mange un bout en regardant un film ?  

C’était leur activité préférée. Delphine sourit avec tendresse. Elle sortit des restes et elles se firent toutes deux une assiette. Elles s’installèrent confortablement dans le canapé et regardèrent une comédie romantique.   

Enfin, c’était ce qui était écrit sur la jaquette. En réalité, l’homme était abusif et la femme soumise. Alors qu’avant, ce genre de relation n’aurait pas soulevé un sourcil de Delphine, ce soir-là, elle ne cessait de grogner contre la télévision et contre les protagonistes.  

— Te laisse pas faire ! Mais largue-le !  

Elle était animée d’une rage viscérale, signe qu’elle était en voie de guérison de ce beau-père abusif qui avait plané comme une ombre sur elle pendant tant d’années.   

Amandine s’amusait à voir sa mère aussi déchainée. Au lieu de lui gâcher le film, cela ne le rendait que meilleur, plus interactif. Parfois, elle lui tendait des perches et Delphine les saisissait et s’énervait davantage. Elle était heureuse de constater que sa mère ne se ferait plus avoir par ce genre d’hommes. Elle ne se laisserait plus manipuler, ne serait plus la bonne à tout faire de son compagnon. Elle serait une femme forte et équilibrée qui choisirait ses compagnons de vie sur des critères plus sains que la reproduction d’un vieux schéma traumatique de l’enfance.  

Amandine admirait sa mère. Tout ce chemin parcouru. Toutes ces épreuves surmontées. Et elle était toujours là, battante, vaillante. Elle était un modèle, son modèle.  

Finalement, qu’elle réussisse ou rate son bac n’avait que peu d’importance, ce qui comptait le plus, sa mère le lui offrait. Elle serait une bonne adulte, parce qu’elle avait un bon modèle.  

Peu avant la fin du film, le téléphone sonna. Delphine mit le film sur pause et se leva péniblement. Elle grommela en regardant sa montre. Qui appelait à une heure pareille ?  

Elle décrocha le téléphone.  

Une voix d’outre-tombe, tel un râle, s’éleva du combiné :  

— Il est là. Tu es le remède.  

Son cœur rata un battement.

 

Conclusion

Cette fois-ci, c’est vraiment la fin. Et j’espère qu’elle vous plait.

J’ai tellement aimé écrire et vous partager cette histoire ! Elle a été salvatrice pour moi. L’attitude de Delphine devant certains film et tout à fait la façon dont j’ai réagi en regardant 50 nuances de Grey. Vous imaginez bien que j’ai détesté du plus profond de mon être ce film. Déjà, les bad boy repentis ne sont pas du tout un type de personnage que j’affectionne, mais alors quand en plus ce sont des personnes abusives et toxiques…Voilà que je m’énerve.

Bref. J’espère que vous saurez ne pas tomber dans les griffes d’un manipulateur narcissique qui fera de vous sa marionette au service de sa petite personne.

Sur une note plus joyeuse, je vous présente la couverture du Coeur des CHEIM :

Couverture du Coeur des CHEIM

Je ferais un point avec vous sur l’avancement des corrections. Déjà, sachez que tout est revenu de bêta lecture. J’ai donc de nouveau les mains dans le cambouis.

La semaine prochaine, nous parlerons d’une merveilleuse nouvelle, dont j’ai déjà parlé sur mes réseaux sociaux.

Mais, puisque je parle de mes réseaux, vous pouvez les retrouver ici :

Si mon histoire vous a plue, n’hésitez pas à la partager, à l’aimer (avec les petites mains qui applaudissent et là où vous avez eu le lien vers elle) et à me laisser un commentaire.

Je vous fait de gros bisous et à la semaine prochaine !

1 Commentaire

  1. Kormylo Claire

    À la fin, il faut relire depuis le chapitre 1 pour connaître leurs aventures.

    Réponse

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