Bonjour ! On est samedi et je suis de retour pour un petit défi. On va pas se mentir, ça fait vraiment un bail que je n’ai rien posté. Et pour cause, j’ai traversé une longue période de doutes et de soucis personnels. Merci à cette magnifique pandémie d’être entrée sur mon île. Travailler à la maison, c’est une chose, mais devoir également gérer les devoirs et les émotions des enfants dans une période de crise, c’est intensif.
J’ai tellement de choses à vous dire. Et il faut que je réfléchisse à bien le faire. Déjà, pour ce soir, je vous partage un petit texte écrit au mois de septembre. Dans l’idéal, j’aimerais revenir poster tous les deux jours afin de pouvoir rattraper mon retard. Continuer avec les écrits le samedi, mais rajouter le lundi une actualité, le mercredi, autre chose, je ne sais pas bien. Il faut que je réfléchisse à tout ça. Je vais me faire un petit planning et m’y tenir au maximum. Il y a tellement de nouveautés pour cette année, je ne sais plus par où commencer.
Commençons déjà par ce soir. Je vous partage un Défi des plumes. Je rappelle, pour ceux qui découvriraient, le défi des plumes est un challenge d’écriture qu’on se donne entre auteurs. Il y a un thème tous les mois, des mots imposés et des contraintes. J’adore y participer, ça me permet d’écrire même les mois où je n’ai pas trop le temps et surtout, ça me permet d’avoir un retour sur ce que j’écris, et ça stimule la plume d’écrire avec des contraintes. Si vous voulez relire le premier, c’est par ici.
Cette fois-ci, il y avait deux thèmes : écrire au sujet d’un bal et l’image que j’ai ajouté en illustration de cet article. Le thème était au choix, mais, comme j’aime pas trop choisir, j’ai pris les deux. Je vais vous laisser lire, puis après le texte, je vous dirai les contraintes et les mots imposés. Comme ça, vous pourrez me dire si vous les avez trouvé en lisant mon texte ou si j’ai bien réussi à les intégrer.
Je vous souhaite une bonne lecture !
Défi des plume #2 : Pour la cause
Une plaine recouverte de neige. Du brouillard. Une silhouette encapuchonnée marche en silence d’un pas si fluide qu’on pourrait croire qu’elle vole. Une grande bâtisse se dessine. À sa base, une porte rouge. Elle frappe à l’aide du heurtoir. La trappe du judas coulisse dévoilant une paire d’yeux bleus électriques.
— Le mot de passe ?
Lequel est-ce cette fois ? Piscine ? Non. Lit ? Non. Ah oui !
— Ordinateur.
Le judas se referme. Quelques secondes passent, puis, le bruit des loquets qui se déverrouillent. La porte s’entrebâille. Elle se glisse par l’ouverture et arrive dans une entrée sombre. Un tout petit homme referme la porte et replace son marchepied lui permettant d’atteindre le judas.
Elle ôte sa capuche, dévoilant une longue et belle robe rouge et un visage aux traits fins masqué par un loup cramoisi, et l’accroche au porte-manteau. Elle se regarde dans le miroir et vérifie que son rouge à lèvres n’a pas débordé. Elle écarte les rideaux prenant lieu de porte d’entrée dans la salle de bal.
Dans l’immense pièce aux murs dorés qui s’ouvre devant elle, des couples masqués dansent sur les airs d’un groupe de musiciens tout aussi masqués. Un serveur lui apporte un verre de champagne qu’elle avale d’une traite. Puis, il lui remet un billet.
« Retrouve-moi aux toilettes »
Elle traverse la foule et passe dans un couloir. Dans la vaste salle s’étalent d’un côté lavabos et miroirs et de l’autre, cabinets de toilette fermés. La pièce est vide. Elle s’approche de la fenêtre et regarde à travers. Plusieurs oiseaux se disputent un ver. Dans ce froid, la nourriture doit manquer. Distraite par cette bataille de pigeon, elle ne voit pas la porte s’ouvrir et laisser entrer une jeune blonde.
— J’ai cru que tu ne viendrais pas.
Elle sursaute et se retourne. Soulagée, elle embrasse la blonde.
— J’ai hésité.
— Il est là, près du buffet. Tu dois le rallier à notre cause.
— Qui te dit qu’il m’écoutera ?
La blonde rit tout en secouant la tête.
— Il n’écoute que toi.
Elle s’écarte et se tourne de nouveau devant la fenêtre.
— Tu sais très bien ce qu’il veut.
La blonde passe ses mains autour de sa taille et la serre contre elle.
— Il est un outil d’intergouvernementalisation des humains et des mutants. En tant qu’hybride, il est le seul à pouvoir endosser ce rôle.
Une larme roule sur sa joue. La blonde embrasse son sillon.
— Tu es notre héroïne à tous. Merci pour ton sacrifice.
La blonde passe une main dans ses cheveux, dévoilant une oreille de renard qu’elle s’empresse de cacher dans ses boucles.
— Tu vas me faire repérer ! gronde-t-elle.
La blonde sourit. Elle passe une nouvelle main dans ses cheveux, et sa fourrure disparaît.
— Je te préfère au naturel. Je voulais voir la vraie toi, une dernière fois.
Elles échangent un baiser mêlé de passion et de larmes qu’elles sèchent lorsqu’elles se décollent. La blonde sort des toilettes, la laissant seule avec elle-même. Elle se regarde dans le miroir.
— Courage, Koala. Tu vas y arriver.
Elle ressort. Il ne lui faut que quelques secondes pour repérer la carrure massive de l’hybride. Elle s’approche de sa démarche féline, et pose une main sur son épaule.
— Ko…Koala ? Mais je croyais que…
— J’accepte le marché. Si tu rejoins nos rangs, je t’épouserai.
Le visage de l’hybride se déforme, il prend de la masse et du volume. Son corps se recouvre de poils. Il pousse un rugissement. La musique s’arrête. Tout le monde est suspendu.
—Yeah ! You rock my world baby !
Elle regarde à droite, à gauche. Comment s’échapper maintenant qu’il a dévoilé leur présence ? Elle lui attrape la main et court en direction des toilettes. On tente de l’entraver, mais elle reprend son apparence de femme Renard et retrouve par la même occasion sa super force. D’un mouvement du bras, elle éjecte tout obstacle à plusieurs mètres. Arrivés dans les toilettes, elle les défenestre.
La neige amortit leur chute. À quatre pattes, ils redémarrent leur fuite, aidés par le brouillard qui finit par les camoufler et semer leurs poursuivants.
Conclusion
J’espère que vous avez aimé ce texte. Alors ? Quels étaient les mots imposés ? Les avez-vous repérés ?
Il s’agissait de « Lit », « Piscine » et « Ordinateur ». Oui, je n’ai pas fait dans le détail, je m’en suis débarrassé au début du texte.
Et les contraintes ? Il n’y en avait que trois à choisir, mais, vous connaissez la chanson, je les ai toutes prises. Les voici :
– Inclure quelqu’un qui crie « YOU ROCK MY WORLD »,
– Inclure une fille qui s’appelle Koala,
– Inclure une bataille entre pigeons,
– Inclure une scène aux toilettes,
– Inclure un mutant qui se transforme devant tout le monde,
– Inclure le mot « intergouvernementalisation ».
J’espère que vous vous êtes autant amusé à me lire que j’ai eu de plaisir à écrire.
Je suis moins présente sur les réseaux qu’avant, mais je reviens petit à petit.
En ce moment, sur mon Instagram, je partage des lectures de mes premiers récits. Je vous ferais un article sur ce sujet parce que le problème d’Instagram est que c’est trop fugace et le message que je souhaite faire passer derrière ces vidéos doit rester. Donc, nous en reparlerons.
Sur Twitter, je papote surtout. Je ne suis pas totalement revenue. Quand on a été absente aussi longtemps, c’est dur de reprendre l’habitude.
Et mon Facebook est toujours privé. Mais, je réfléchis (avec l’aide d’Instagram qui me met des bâtons dans les roues) à faire une page. Je ne sais pas trop si ça a de l’intérêt, il faut que je réfléchisse. (Je vais essayer de ne pas me faire un nœud au cerveau :p )
Je vous dit à très bientôt pour des nouvelles, des actualités et des écrits.
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Texte très captivant. J’ai trouvé tous les mots imposés mais pas les contraintes. Bravo !
Ça m’a donné envie d’aller lire d’autres défis.