Saviez-vous que cette chanson parlait de la Nouvelle-Calédonie ?
C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane, à l'Italie. Il y a du linge étendu sur la terrasse et c'est joli. On dirait le sud. Le temps dure longtemps et la vie sûrement plus d'un million d'années et toujours en été.
Ce que j'ai toujours aimé dans mon pays, la Nouvelle-Calédonie, c'est sa proximité.
Sa proximité avec la Nature.
Sa proximité avec les gens.
Sa proximité avec mes valeurs.
Ce quej'ai toujours aimé dans mon pays, c'est la paix, l'entraide, les sourires et ne jamais regarder la différence de l'autre.
Seulement, il y avait une souffrance qui pourissait et s'infectait depuis tant de temps. J'ai essayé à ma petite échelle d'aider. Je suis allée au contact des personnes en souffrance. J'ai essayé d'apporter de la lumière, une pensée différente et plus positive. Mais, force est de constater que cela s'est soldé par un échec.
Je ne reviendrai pas sur l'origine du Mal. C'est une histoire vieille comme le Monde. Ce loup déguisé en mouton qui amadoue ses proies pour se rebeller contre le berger et les dévorer. Cette analogie semble tellement paternaliste, mais c'est la première qui me vient en tête.
La seconde, c'est cette scène d'Alice au Pays des Merveilles. Pour beaucoup, elle est insignifiante ou oubliable. Mais moi, elle me faisait faire des cauchemars quand j'étais petite. Il s'agit de l'histoire racontée par Tweedledee et Tweedledum.
Si vous ne vous souvenez plus, laissez moi vous la raconter à nouveau.
La fable du Morse et du charpentier
Un morse et un charpentier veulent faire bonne pitance.
Ils avaient repéré de petites huîtes qu'ils trouvèrent fort appétissantes.
Le Morse proposa aux jolies petites de venir avec lui découvrir le Monde à l'extérieur de leur nid.
Mais leur mère, sage et prudente, les mirent en garde. Pour une huître, sortir de son parc est dangereux.
Mais les petites étaient curieuses, et le Morse charismatique. Il avait la parole belle et plaisante, elles furent séduites.
Pendant que le charpentier construisait le restaurant dans lequel elles seraient dévorées, le Morse les conduisait en leur contant de jolies paroles.
Il les installa autour de la table, et son complice, le charpentier prépara l'accompagnement dans la cuisine.
Ce que les huître n'entendaient pas, c'était les intentions derrière les mots. Elles étaient pourtant claires et lisibles pour une personne extérieure à la conversation. Mais, elles étaient tellement séduite par le charisme et l'apparente bonté du Morse, que les petites furent aveugles à la raison.
Le temps que le charpentier finisse sa préparation, les petites avaient été gobées par le Morse.
La suite de l'histoire nous raconte la vengeance du charpentier envers le Morse. Mais ce qui nous intéresse ici, c'est cette relation entre le Morse et les huîtres.
Disney nous dit que la morale est qu'il ne faut pas être trop curieux.
Pour ma part, j'ai toujours pensé qu'il s'agissait là d'une mise en garde contre l'emprise que certaines personnes pourraient avoir sur nous.
Le Morse, personnage dangereux, s'est ainsi joué des petites huîtres, mais aussi de son associé le charpentier qui a tout mis en œuvre pour qu'il puisse assouvir son dessein, et sans en retirer le moindre bénéfice.
Je n'entrerai pas davantage dans les détails, mais cette fable peut tout à fait être associée aux événements que ma terre natale, la Nouvelle-Calédonie, a vécu à compté du 13 mai.
Et je suis triste
Je suis triste pour mon pays.
Je suis triste pour sa jeunesse sacrifiée au nom d'une cause et de mensonges qui ne profitent qu'à d'autres.
Je suis triste pour mon peuple qui vivait en se mélangeant sans faire attention aux différences, et qui maintenant se méfie de celui qui ressemble à ceux qui ont détruit, pillé, brûlé, saccagé notre terre de paix et de partage.
Je suis triste pour ces personnes si désespérées qu'elles se battent pour une cause perdue d'avance.
Je suis triste, car quelle que soit la fin, elle ne pourra être que triste et douloureuse.
Il n'y a guère de gagnants, nous avons tous perdus
Mais vous n'aurez pas ma haine. Vous n'aurez pas mon âme. Je préfère rester avec mes paillettes et mes espoirs.
Je préfère continuer de voir le bon en chacun, d'aimer et de pardonner.
Pourtant, cette année avait si bien commencée
J'ai été élue présidente de l'association des écrivains des écrivains de Nouvelle-Calédonie.
Ensemble, nous avons commencé à mettre en place des projets pour cette nouvelle année.
Nous avons recruté de nouveaux membres, avons créé un serveur discord pour fédérer, avions tant de projets pour la littérature Calédonienne. Et la nuit a apporté avec elle l'apocalypse.
Quel avenir pour nous, pour moi ?
Je ne sais pas. Au du moins, je ne sais peut.
Le Sillages de cette année sera en version numérique uniquement.
Peut-être trouverai-je la force de diffuser notre serveur Discord, comme il est prêt, et à monter un enregistrement de nos textes pour proposer un audiolivre.
Le Coeur des CHEIM, mon roman, ne paraitra pas cette année. Avec Yannick, nous avions fait un gros travail, mais, la situation étant de ce qu'elle est...
Je n'arrive même pas à l'écrire. Je me contenterai de dire : Peut être. Un jour.
Tout ceci n'est pas très gai, comme l'est mon coeur actuellement. J'espère remettre de la chaleur et des paillettes dans votre vie très bientôt.
Quoi qu'il arrive, je vous tiendrai au courant des avancées.
Prenez bien soin de vous.
Un jour ou l'autre, il faudra qu'il y ait la guerre. On le sait bien. On n'aime pas ça, mais on ne sait pas quoi faire. On dit : c'est le destin.
Tant pis pour le Sud. C'était pourtant bien. On aurait pu vivre plus d'un million d'années et toujours en été.
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